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Une mission interministrielle publie aujourd’hui un tat des lieux de la filire sucre-canne-rhum-nergie dans trois dpartements d’outre-mer. Elle conseille, notamment, de favoriser le dveloppement de perspectives nergtiques plus rentables.

Selon un nouveau rapport, les entreprises sucrires sont dans une situation conomique fragile  en Guadeloupe, la Martinique et La Runion. Ce rapport, rcemment publi par le Gouvernement, a t sign par une mission interministrielle, rassemblant l’Inspection gnrale des Finances, le Conseil gnral de l’environnement et du dveloppement durable (CGEDD) et le Conseil gnral de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER). L’objectif de cette mission tait d’valuer la situation conomique de la filire canne-sucre-rhum-nergie de cinq sites d’outre-mer (deux en Guadeloupe, un la Martinique et deux La Runion).

Une filire en souffrance malgr les aides de l’tat

Hormis la production de sucre, la culture de la canne sucre alimente aussi la production de rhum et, par la valorisation de la bagasse, d’lectricit et participe l’amendement organique des sols avec la vinasse et les rsidus de rcolte. Dans les trois dpartements couverts par la mission, elle couvre en moyenne 33,9% de la surface agricole.

Cependant, malgr des aides franaises et europennes s’levant jusqu’ 439,9 millions d’euros en 2019, la filire souffre, notamment, de la concurrence internationale selon le rapport de la mission cite. Les sucreries se porteraient d’autant mieux qu’elles produiraient relativement moins de sucre brut destin tre raffin, estiment les missionnaires. La recherche de produits plus forte valeur ajoute est donc un impratif.

Vers une meilleure valorisation nergtique de la canne sucre?

Un approfondissement de la valorisation nergtique de la canne sucre est ainsi privilgi. A titre d’exemple, voqu dans le rapport, la production d’1,95 millions de tonnes de cannes La Runion a entran une restitution annuelle d’lectricit, issue de la bagasse, de 240 GWh EDF soit, 8% de la consommation lectrique de l’le en 2018.

Autrement dit, comme le souligne le rapport, ce biocombustible contribue pour une part non-ngligeable la production d’lectricit des trois territoires concerns. Pour accentuer ce rendement, et les bnfices qu’en retirerait la filire, la mission suggre le dveloppement de varits de cannes mixtes permettant de produire plus de fibres (17-18%) sans que cela ne se fasse au dtriment du taux de sucre.

Pour orienter la filire sur cette voie, entre autres, la mission recommande la mise en place d’une aide complmentaire aux industriels, dgressive dans le temps et incitant la transformation vers des produits plus forte valeur ajoute.  Celle-ci viendrait remplacer une aide gouvernementale de 38 millions d’euros, mise en place en 2017 et qui sera maintenue jusqu’en 2022.





Article publi le 03 aot 2021

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